l'Église Saint Trophime
Trophime en provencal :
Trophime est le fondateur de l'église d'Arles au III siècle.
L'église Saint Trophime
est citée pour la première fois en 1083 comme un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Eusèbe de Saignon.
L'édifice actuel , de style roman, a été construit en plusieurs étapes entre le XIIᵉ et XIIIᵉ siècles. La façade sud, partiellement masquée par la cure, est bâtie en pierres de taille alors que la façade nord développe une élévation des moellons, rythmée par de puissants contreforts. La façade occidentale est percée d'un grand oculus et présente une élévation composite, témoin de multiples remaniements de l'édifice. Le chevet, visible dans le petit jardin, est construit en moellons. Une étroite fenêtre axiale d'origine, couverte d'un arc en plein cintre, agrémente ce chevet où l'on distingue les modifications tardives : fenêtres latérales et surélévation de la couverture. La cure à probablement remplacé les bâtiments du prieuré roman. Elle a pu être construite au XVIIᵉ siècle et conserve de cette époque, sur la façade ouest, une fenêtre géminée à linteaux droits aujourd'hui bouchée. Le clocher de type sulpicien, a été édifié entre la fin du XXIIIᵉ siècle et le début du XIXᵉ siècle.
L'intérieur de l'édifice est composé d'une nef étroite de quatre travées, couverte d'une voûte en berceau brisé, placée sur une série d'arcs doubleaux et retombant sur des arcatures aveugles. Le choeur est désaxé par rapport à la nef, ce qui suppose que la nef actuelle s'est adaptée à une église plus ancienne dont on aurait gardé l'abside (début du XIIᵉ siècle).
Les deux chapelles latérales ont été percées tardivement (au XVIᵉ siècle) dans la nef romane et ont subit des transformations au XIXᵉ siècle.
Le décor est sobre: près de l'abside, deux culots sont ornés de têtes frustres, masculine et féminine, et de décors géométriques et floraux. Sur un doubleau de la dernière travée, on distingue deux serpents dévorant les seins d'une femme (représentation de la luxure).
Dans la nef, les piliers ont été retaillés au XIXᵉ siècle ou XXᵉ siècle et on trouve des traces de polychromie sur les arcs doubleaux.
Les fonds baptismaux ont gardé leur couvercle du XVIIIᵉ siècle qui servait à protéger l'eau bénite des impuretés.
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Départ:
Du parking paysager ( voir le plan), dirigez-vous vers l'église en suivant l'ancien chemin de procession reliant les deux calvaires.
Le calvaire du chemin de Saint Vérant était autrefois un carrefour de rencontre, en particulier pour les enterrements et la procession du mois de Mai.
